La NASA a de nouveau communiqué à propos de son futur lanceur lourd, le Space Launch System. La première mission de celui-ci est toujours prévue en décembre 2019, avec le vaisseau spatial Orion. Elle sera inhabitée. Il faudra attendre la suivante, prévue en juin 2022 mais qui aura plus vraisemblablement lieu en 2023, pour voir des astronautes y prendre place.

Malgré des retards accumulés et des dommages causés par une tornade à l’usine Michoud, de la Nasa, où sont assemblés des éléments d’Orion et du Space Launch System (SLS), le calendrier des premiers vols n’a guère évolué par rapport à celui de mai 2017 (voir article ci-dessous). Les responsables de la mission sont toujours convaincus que ce premier tir aura lieu en décembre 2019, malgré les conclusions d’une étude interne qui indiquent que ce lanceur ne décollera pas avant mi-2020.

Provisoirement baptisée Exploration Mission-1 (EM-1), cette première mission avec le véhicule Orion sera inhabitée, bien que la présence d’astronautes ait été envisagée lors de ce premier vol. Il s’agira d’un vol circumlunaire, avec retour sur Terre, au cours duquel le véhicule parcourra plus de 64.000 km au-delà de la Lune. L’objectif de cette mission consiste à valider les performances de ce futur lanceur lourd mais aussi celles de la capsule et de son module de service (construit par Airbus Defence and Space) avant son utilisation pour le vol habité.

La mission EM-1 résumée en moins de neuf minutes, du roulage du Space Launch System à la récupération de la capsule Orion. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais apparaissent alors. Cliquez ensuite sur la roue dentée à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ».

Des astronautes dès le deuxième vol

La première mission habitée sera réalisée lors du deuxième vol du SLS. Exploration Mission-2 (EM-2) est prévue en juin 2022, mais avec un possible décalage en 2023. À l’origine, ce vol devait être inhabité et avait notamment pour objectif de tester en conditions réelles la tour de sauvetage de la capsule Orion. Pour des raisons pratiques et financières, EM-2 sera une mission habitée cislunaire de huit jours avec deux astronautes à bord. Quant au système d’évacuation d’urgence de la capsule, il sera bien évidemment testé avant ce vol, en avril 2019, avec le lancement d’une capsule Orion et de sa tour de sauvetage installée sur le premier étage d’un ancien missile Peacekeeper.

Concernant Exploration Mission-3, le scénario de référence se précise. Parmi les schémas de mission envisagés, la NASA a fait le choix d’une mission en orbite NRHO autour de la Lune (Near-Rectilinear Halo Orbit) afin de déployer le premier module d’habitation de l’avant-poste lunaire. Comme nous l’expliquait en septembre dernier Frank De Winne, ancien astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) et directeur du Centre européen des astronautes (EAC), cette passerellevers l’espace profond (Deep Space Gateway, en anglais) devrait être le grand programme qui succédera à la Station spatiale internationale (ISS).

Sources

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