Alors que la pépite Synchron révélait avoir reçu le feu vert de la FDA pour tester sa neuroprothèse sur les humains, Neuralink annonce ce vendredi 30 juillet avoir bouclé une levée de fonds en série C de 205 millions de dollars. Le tour de table a été mené par Vy Capital, avec la participation de Google Ventures, DFJ Growth, Valor Equity Partners, Craft Ventures, Founders Fund et Gigafund.Robert Nelson, cofondateur d’ARCH Venture Partners, Blake Byers de chez Byers Capital, Sam Altman qui est président de YC Group et CEO d’OpenAI, Fred Ehrsam le cofondateur de Paradigm et Coinbase ainsi que Ken Howery, cofondateur de PayPal et Founders Fund, ont également participé à cette nouvelle levée de fonds.
ACCÉLÉRER LA COMMERCIALISATION
Ces nouveaux fonds seront entièrement dédiés à la commercialisation de l’implant cérébral et au développement de nouveaux produits, peut-on lire dans le communiqué.
Neuralink a été fondé en 2017 par Elon Musk, fondateur de SpaceX et CEO de Tesla notamment, avec l’objectif de traiter les maladies neurologiques mais également d’augmenter les capacités humaines dans un second temps. Cette jeune pousse basée à San Francisco en Californie travaille sur ce que l’on appelle les interfaces cerveau-machine qui désignent un système de liaison directe entre un cerveau et un ordinateur permettant à des personnes paralysées d’effectuer des tâches de la vie quotidienne sans passer par l’action des nerfs périphériques et des muscles.
UN PROTOTYPE TESTÉ SUR DES COCHONS
A ce stade, Neuralink n’a créé que des prototypes. Le dernier a été présenté fin août 2020 dans une vidéo retransmise en direct. L’implant présenté faisait 23 mm de diamètre et 8 mm d’épaisseur. Inséré dans le crâne, il est composé de 1024 fils extrêmement fins qui sont fichés à quelques millimètres de profondeurs dans le cerveau. L’appareil peut être rechargé quotidiennement par induction.
Ce sont ces fils qui détectent l’activité des neurones ou émettent des signaux électriques pour les stimuler. L’activité peut être enregistrée via une application mobile, l’implant se connectant à un smartphone à l’aide d’une connexion Bluetooth LE. Jusqu’ici, le prototype n’a été testé que sur des cochons.
LA PROCHAINE ÉTAPE : LES ESSAIS CLINIQUES SUR DES HUMAINS
Cet implant a reçu le statut de « breakthrough device » par la FDA, l’agence américaine qui régule les médicaments et équipements médicaux. Ce programme permet d’accélérer la mise sur le marché américain, la prochaine grande étape de Neuralink qui nécessitera avant de lancer des essais cliniques sur les humains pour prouver l’efficacité mais également l’innocuité de son dispositif.
Facebook travaille également sur les interfaces neuronales mais a laissé tomber son projet d’implant cérébral. C’est désormais vers le poignet qu’il fonde tous ses espoirs à travers un futur bracelet connecté qui sera capable de lire les signaux que le cerveau envoie à la main par le biais des muscles.
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