La NASA prépare le retour des échantillons prélevés sur Mars par Perseverance avec une mission, nommée Mars Sample Return, envisagée depuis le lancement du rover vers la Planète rouge en 2020. L’Agence spatiale a annoncé travailler en collaboration avec l’ESA, pour un retour sur Terre estimé à l’horizon 2030.
Le retour des roches martiennes se précise ! La NASA a annoncé l’avancement du projet Mars Sample Return (MSR), qui devrait permettre de faire décoller de la Planète rouge les échantillons prélevés par Perseverance afin de les envoyer sur Terre. Le Jet Propulsion Laboratory, branche de la NASA supervisant la mission Mars 2020, a ainsi indiqué que ce projet était en cours d’élaboration, en collaboration avec l’Agence spatiale européenne (ESA). Plusieurs paramètres sont à prendre en compte, tels que l’atterrissage d’un lanceur, la récupération des roches et leur retour, en passant par la décontamination des prélèvements.
L’ambitieux projet de retour des échantillons
La mission MSR a été initiée par la NASA en 2020, en parallèle de l’envoi de la mission Mars 2020 en juillet de la même année. Pour parvenir à accomplir cette tâche d’une technicité extrême, le budget alloué à la NASA a augmenté de 7 %, passant à 24,8 milliards de dollars annuels ; 9 % de cette augmentation seront destinés à la Direction de la Mission scientifique (Science mission directorate), chargée de la conception de Mars Sample Return.
Celle-ci sera découpée en plusieurs parties : le Sample Retrieval Lander (SRL), appareil transportant un nouveau rover et un lanceur est déposé sur Mars au cours de la décennie à venir. L’astromobile serait alors déployée non loin de Perseverance afin de récupérer les tubes contenant les échantillons de roches dans son sillage. Une fois les prélèvements stockés grâce un bras robotisé, le rover reviendrait vers son point de départ afin de transférer les roches dans le lanceur. Ce dernier décollerait alors à une date estimée à 2028 pour effectuer un rendez-vous avec l’orbiteur crée par l’ESA et Airbus Defence and Space, l’Earth Return Orbiter.
Le trajet retour vers la Terre est estimé à trois ans : l’ERO ne larguerait les échantillons qu’en 2031. Les chercheurs s’affaireraient à examiner si les roches pourraient représenter un risque de contamination pour des organismes terrestres avant de se pencher sur l’étude des précieux matériaux.
L’intérêt scientifique de « Mars Sample Return »
Mars Sample Return n’est pas une lubie scientifique ou la seule démonstration de la maîtrise technologique des agences spatiales. Le retour des roches prélevées par Perseverance pourraient permettre aux chercheurs d’en apprendre plus sur l’histoire de Mars et les possibles traces de son habitabilité, à l’époque durant laquelle la Planète rouge abritait de l’eau à sa surface, il y a environ 3 milliards d’années.
Si la pléthore d’instruments équipés sur Perseverance permettent déjà d’étudier les composants géologiques de Mars, les outils technologiques utilisables sur Terre tels que des microscopes ou encore des spectroscopes permettraient aux scientifiques d’entrer dans le détail de ces recherches, afin de déterminer si la vie a pu être présente à la surface de Mars un jour. En attendant le lancement des missions qui prendront place d’ici à l’horizon 2030, les trois rovers Curiosity, Perseverance et Zhurong continuent d’explorer la Planète rouge afin d’en apprendre plus sur son histoire.
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