Alors que son retour sur Terre est prévu pour la semaine prochaine, l’astronaute français Thomas Pesquet s’inquiète de la situation climatique sur Terre. Il faut dire que le natif de Rouen dispose d’un point de vue assez exceptionnel pour contempler notre planète, blotti dans l’ISS à quelque 400 kilomètres au-dessus de nos têtes. Toujours très fin communicant c’est à quelques jours du début de la Cop26 que Thomas Pesquet a pris une nouvelle fois la parole sur les différents enjeux climatiques qui pèsent au-dessus de nos têtes.
Dans une interview pour l’AFP, l’astronaute a ainsi déclaré avoir été très choqué par les catastrophes naturelles qu’il a pu voir se développer depuis l’ISS au cours de ces six derniers mois. « On a aussi vu une succession de tempêtes tropicales, extrêmement impressionnantes, on pouvait quasiment regarder dans l’œil du cyclone. Ce sont des murs de nuages d’une puissance phénoménale, de plus en plus fréquents, de plus en plus destructeurs », alerte l’astronaute.
Très engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, Thomas Pesquet est devenu il y a peu le nouvel ambassadeur de la FAO, une organisation de lutte contre la faim, mais également de protection de la planète. Selon lui « on ne peut pas ne pas se sentir concerné » par les changements climatiques en cours.
« L’économique prime sur l’écologique »
Selon l’astronaute qui stationne encore dans l’ISS pour quelques jours, avant un retour sur Terre bien mérité, le principal problème à court terme pour notre planète reste que les préoccupations écologiques, si elles sont bien présentes, elles ne passent qu’en second plan. « Les questions économiques priment sur les enjeux écologiques », résume le Normand. L’astronaute continue son plaidoyer en prenant l’exemple de la grande barrière de corail au large de l’Australie.
Cette dernière n’a en effet pas été placée sur la liste des sites menacés par le réchauffement climatique par l’UNESCO suite à des pressions de Camberra. Une telle classification aurait obligé le gouvernement en place à prendre des mesures drastiques, et aurait entre autres, considérablement réduit le nombre de touristes présents sur la zone, afin de la protéger. Un sacrifice économique que l’Australie se refuse toujours à faire.
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