Développée par l’entreprise SpaceX, la plus grande fusée du monde pourrait effectuer un premier vol test lundi dans sa configuration complète. Starship, c’est son nom, a obtenu une autorisation du régulateur aérien américain, indispensable pour acter son lancement.
Ce lanceur d’une taille monumentale de 120 mètres de haut est développé par la firme d’Elon Musk depuis des années. Son objectif ? Réaliser des voyages dans l’espace lointain, en direction de la Lune ainsi que de Mars. Le décollage est prévu depuis la base spatiale de SpaceX localisée à l’extrême sud du Texas, aux États-Unis (la « Starbase »).
Une issue encore incertaine
Les équipes de SpaceX vont désormais s’activer pour effectuer les derniers préparatifs, alors qu’une fenêtre de tir de deux heures et demie va s’ouvrir lundi à 7h, heure locale (12h GMT), a annoncé l’entreprise. Plusieurs dates de repli sont prévues dans la semaine en cas de difficultés.
Si l’issue demeure incertaine, SpaceX a d’ores et déjà indiqué que le succès de l’opération se mesurerait en pratique à « la quantité de choses apprises » durant ces tests. « Succès peut-être, exaltation garantie ! », a en tout cas tweeté avec enthousiasme Elon Musk.
Ce lanceur démesuré n’a pour l’heure jamais volé dans sa configuration complète, équipé de son premier étage nommé « Super Heavy ». Jusqu’à présent, le deuxième étage du véhicule, à savoir le vaisseau Starship donnant par extension son nom à la fusée entière, est le seul à avoir été utilisé lors des vols tests suborbitaux. Réalisés à une dizaine de kilomètres d’altitude, ces derniers se sont à plusieurs reprises conclus par d’impressionnantes explosions.
Starship a été choisi par la NASA pour assurer l’atterrissage des astronautes sur la Lune au cours de la future mission Artémis 3. Une perspective assez proche puisqu’elle est officiellement prévue à l’horizon 2025.
Dans le futur, il est prévu que les deux étages de l’engin soient en mesure de retourner se poser sur Terre. Une avancée technologique majeure puisque la fusée sera de fait rendue entièrement réutilisable. Toutefois, pour ce premier vol de test en configuration complète, une telle récupération ne sera pas recherchée. Les ingénieurs prévoient ainsi que Starship et Super Heavy s’écrasent dans l’océan.
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