Quel impact un séjour dans l’espace a-t-il sur le corps humain? Pour répondre à cette question, des chercheurs de la NASA ont examiné l’état de santé de deux astronautes jumeaux, dont un est resté sur Terre et l’autre a entrepris un séjour d’un an dans l’espace. Les premiers résultats viennent d’être publiés.

Les spécialistes de la NASA ont rendu publics les premiers résultats de l’expérimentation visant à comparer l’état de santé de Scott Kelly, astronaute ayant passé un an à bord de la Station spatiale internationale (ISS) à celui de son frère jumeau Mark, écrit Space.com. L’étude a démontré que les télomères de celui des deux frères qui a passé 342 jours dans l’espace étaient « rajeunis ».

« Les télomères de Scott Kelly ont commencé à s’allonger durant son séjour dans l’espace, ce qui pourrait être lié à la diminution de nourriture et à l’augmentation de l’activité physique à bord de l’ISS. Toutefois, à son retour sur Terre, les télomères ont à nouveau commencé à raccourcir. Ce qui est curieux, en novembre, les télomères de Scott et ceux de Mark ont considérablement raccourci, ce qui aurait été lié à des événements inquiétants qui auraient marqué leur vie familiale », a déclaré un représentant de l’agence spatiale américaine, cité par la source.

Les télomères sont des structures trouvées aux extrémités des chromosomes humains et qui jouent le rôle de protecteur de ces derniers. Tout au long de la vie, ils raccourcissent progressivement. Lorsque le télomère atteint une taille minimum, la cellule cesse de se diviser et meurt.

Autrement dit, nous pouvons affirmer que, pour des raisons qui restent encore inconnues, la vie dans l’espace soit arrête complètement le processus de vieillissement des cellules, soit déclenche une rétrogradation.

L’étude menée sur les deux jumeaux astronautes, dont l’un est resté sur Terre et l’autre a entrepris une odyssée spatiale, a en outre permis de confirmer l’hypothèse selon laquelle un long séjour dans l’espace ralentit la croissance osseuse et a de légers impacts sur la vitesse et l’exactitude de la mémoire. La NASA souligne que l’impact de ces deux facteurs négatifs sur la santé n’est pas suffisamment important pour empêcher les astronautes d’entreprendre des vols vers la Lune ou Mars.

En outre, le séjour dans l’espace peut aggraver les inflammations, augmentant le niveau de graisse et d’hormones dans le corps. L’étude a permis de démontrer que les jumeaux monozygotes que sont Scott et Mark ne sont pas complètement identiques du point de vue génétique. Le décryptage de l’ARN et l’ADN a mis en évidence que plus de 200 signaux ARN étaient contenus en quantité différente dans les cellules de Mark et celles de Scott. Ces divergences auraient été provoquées par des mutations récemment acquises ou par le fait même de séjour dans l’espace.

D’après la NASA, le rapport définitif sur l’état de santé des deux frères sera publié au cours du deuxième semestre de l’année 2017 dans un magazine scientifique prestigieux. Les chercheurs espèrent que les résultats de cette recherche permettront à l’avenir à l’humanité de préparer un vol spatial habité vers Mars et d’autres planètes du Système solaire.

Sources

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