Les causes du dysfonctionnement des horloges atomiques de Galileo, tombées en panne fin 2016, sont aujourd’hui connues. Le déploiement de la constellation va se poursuivre sans cette épée de Damoclès. En décembre 2017, quatre satellites de plus seront lancés par Arianespace à bord d’un lanceur Ariane 5. Ils rejoindront les 18 déjà en orbite.

  • 18 satellites sur les 30 prévus sont déjà en orbite.
  • Les horloges atomiques en panne n’affectent pas la qualité des services fournis par la constellation.
  • La performance des premiers services fournis dépassent les spécifications techniques.

L’Agence spatiale européenne (ESA) et la Commission européenne ont toujours pour objectif que la constellation Galileo soit opérationnelle dès 2020. Plusieurs des horloges atomiques à bord des satellites en orbite sont tombées en panne fin 2016. Pourtant, le déploiement de la constellation se poursuit. Depuis, une enquête, dont les conclusions ont été rendues publiques il y a quelques jours, a permis d’identifier les causes de ces anomalies. « Des mesures ont été mises en place pour réduire la possibilité de mauvais fonctionnements supplémentaires sur les satellites déjà en orbite », explique Lucia Caudet, porte-parole de la Commission européenne.

Ces pannes concernent les deux types d’horloges à bord des satellites :

  • Ainsi, pour les horloges atomiques au rubidium, un problème de qualité sur un composant technique qui, dans certaines circonstances, peut provoquer un court-circuit, a été découvert. Le composant incriminé sera remplacé sur les horloges qui sont encore au sol.
  • Quant aux masers à hydrogène passifs, l’enquête a relevé que les opérations concernant les horloges déjà dans l’espace devaient être contrôlées et surveillées soigneusement.

Un seul constructeur pour les satellites Galileo opérationnels

Il faut savoir que les satellites en orbite ont été soumis à des tests très poussés pour s’assurer de la qualité des cinq services qui seront fournis aux utilisateurs. Des améliorations ont été apportées aux horloges encore sur Terre, selon ces mêmes sources.

Preuve que la situation est aujourd’hui maîtrisée et sous contrôle : l’ESA a commandé, pour le compte de la Commission européenne, 8 autres satellites à la société allemande OHB qui, finalement, construira les 30 satellites FOC (Full Operational Capability). OHB avait remporté les deux premiers contrats portant sur la construction de 14 et 8 satellites.

Malgré ce défaut sur les horloges atomiques, qui concerne tout de même une vingtaine d’entre elles (chaque satellite en embarque 4), l’Agence spatiale européenne a maintenu sa confiance envers l’industriel allemand. Résultat : ni Thales Alenia Space et ni Airbus Defence and Space ne construiront de satellites Galileo opérationnels de la première génération.

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